Photographie d’un building représentant l’union FEMSA et Valora.
12.07.2022

FEMSA et Valora unissent leurs forces.

Ces noms ne vous disent peut-être pas grand-chose. Que représentent ces enseignes ? Quelles sont les conséquences de cette fusion ? On vous explique.

 

Foodvenience… Food quoi ?

Commençons par un jeu de mot qui fait sourire. Il vous faut un peu de connaissances en anglais mais ce n’est rien de trop compliqué.

Pensez commerce de proximité… c’est facile, c’est accessible… le contraire d’inconvénient. Ensuite, pensez alimentaire, quelque chose qu’on peut rapidement acheter et consommer pour mieux gérer son emploi du temps chargé… fast food… food.

Bingo… le terme foodvenience voit le jour !

Pourquoi ce terme ? Car il reflète les activités principales de deux acteurs majeurs du commerce de proximité. FEMSA  et Valora pour ne pas les citer.

Ces deux mastodontes du secteur viennent de confirmer leur fusion. Qui sont-ils ? Quelles marques font partie de leurs portefeuilles ? Quelle sera la stratégie de cette nouvelle entité ?

 

Des poids-lourds

Nous parlions de mastodontes. FEMSA n’est à priori pas un nom qui résonne avec commerce de proximité ou alimentaire mais ce groupe pèse lourd. Notamment au Mexique et en Amérique latine.

FEMSA, c’est 320 000 collaborateurs, une présence dans 13 pays, 3 600 pharmacies, un réseau étendu de stations-services, un chiffre d’affaires qui dépasse 27 milliards de francs.

C’est aussi l’embouteilleur pour Coca-Cola en Amérique latine et un actionnaire majeur du brasseur Heineken.

Valora, c’est 15 000 collaborateurs, un réseau de points de ventes dispersé en Suisse, en Autriche, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Luxembourg. C’est 2 700 commerces sous gestion.

 

Des marques connues

Alors, si vous n’êtes pas adeptes des autoroutes mexicaines et des villes en Amérique latine, les marques du groupe FEMSA ne vous diront pas grand-chose. Elles sont cependant connues du grand public sur place.

Plus proche de chez nous, les marques du groupe Valora sont plus familières.

k kiosk, l’espace presse de référence.

Brezelkönig, les boulangeries proposant sandwiches, pâtisseries et bien sûr, les bretzels.

ok.- la boisson énergisante.

Et bien d’autres… Autant de marques connues dans nos contrées mais aussi à travers l’Europe.

 

Pourquoi cette fusion ?

Nous faisions référence à l’Europe. FEMSA a identifié Valora comme leur point d’ancrage et de développement sur le continent. Souhaitant étendre leurs activités au-delà de leurs frontières historiques, la fusion avec Valora fait sens. Des métiers similaires, des marques fortes, un réseau de distribution européen déjà bien rodé… tout est en place pour assurer un déploiement réussi à l’international. Cela a coûté quelques milliards mais cette acquisition permet à FEMSA de faire un bond radical en avant sur un lapse de temps très court. Ça n’a pas de prix.

Et Valora ? En plus d’une transaction financière intéressante pour ses actionnaires, le groupe pourra s’appuyer sur un savoir-faire et une force de frappe économique redoutable dans un marché très concurrentiel ou les acteurs majeurs s’affrontent pour assurer leur croissance.

 

Et le crédit dans tout ça ?

Bonne question ! A priori, il n’y a pas de lien naturel entre les activités principales des deux entreprises susmentionnées et pourtant… Valora détient en effet bob finance, spécialiste du prêt personnel en ligne.

Dans un monde ou le digital tient une place prépondérante dans nos activités journalières, disposer d’une fintech qui développe et déploie des solutions numériques fait sens.

Ce ne sont, certes, pas des bretzels, ni des boissons énergisantes mais bien des services qui sont proposés en ligne, sur tout support technologique.

Quand tout est passé en mode virtuel, vos achats, vos réservations, vos loisirs… disposer d’une équipe de développeurs aguerris, connaisseurs des habitudes d’achats européennes, maîtrisant des outils analytiques et promotionnels, les synergies possibles sont évidentes.

Hormis les intérêts collaboratifs entre les diverses entités d’un groupe, les holdings d’aujourd’hui diversifient leurs activités. Cela permet de profiter de la croissance de divers secteurs et de partager le risque en cas de récession ou de crises comme nous avons pu le vivre dans le passé et, dans une moindre mesure, aujourd’hui.

 

Fusion des valeurs ?

Il y a peu, credaris et Milenia annonçaient leur fusion. Cette alliance a permis de créer le premier acteur du crédit en Suisse. Le premier en nombre de crédits octroyés, le premier en nombre de partenaires bancaires… et surtout le premier, à nos yeux, en matière de qualité et de personnalisation du service.

La technologie fait ici aussi, office de colonne vertébrale d’une stratégie dédiée à rendre l’expérience utilisateur encore plus fluide, plus rapide, plus satisfaisante…

Cependant, la véritable clé d’une telle fusion réside dans la synergie des valeurs, la cohérence d’une approche ancrée dans des comportements et des croyances communes qui visent le bien commun. Bien commun ne veut cependant pas dire valeurs copiées. La force réside souvent dans la différence. Chaque entité d’un groupe peut vivre ses propres valeurs, garder son autonomie, faire vibrer son identité propre… Du moment que toutes ces énergies positives mènent vers un objectif qui est, pour le coup, commun et au service du plus grand nombre.

C’est donc au niveau humain que la différence se fait. FEMSA et Valora l’ont certainement bien compris, tout comme Milenia et credaris. C’est d’autant plus inspirant que les démarches respectives tendent à améliorer le service rendu à leurs clients mais aussi à développer les activités, à soutenir l’emploi, à maximiser le potentiel commun.

Le résultat espéré ? Des opportunités pour les collaborateurs faisant partie de l’aventure, une meilleure expérience client, des services plus personnalisés et des entreprises en bonne santé qui tirent parti des investissements consentis et des risques pris.

 

Vers d’autres fusions ?

Nul ne le sait… Ce sont souvent des opérations qui doivent être mûrement réfléchis et bien exécutés. Cela prend du temps. Surtout, cela doit faire sens.

Pour ce qui concerne le crédit, aussi appelé prêt personnel ou crédit à la consommation, le secteur dispose dès à présent d’acteurs sérieux, capables de couvrir les besoins dans tout le pays et partenaires d’institutions financières saines et reconnues. Le tout, sous l’égide des autorités de régulation et encadré par une loi servant à protéger les intérêts des clients et à éviter des cas de surendettement.

Tant que les fusions sont au service du bien commun et tendent à davantage professionnaliser un secteur parfois malmené dans la sphère de l’opinion public, ce sera tout à l’avantage des professionnels qui travaillent dans le secteur et surtout, tout à l’avantage des clients qui souhaitent réaliser leurs projets avec des conditions de financement transparentes, raisonnables et personnalisées.

 

 

 

 



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